Voir partie 3
Voici la dernière partie de la randonnée vers Manaouane. Une belle découverte m’attendait lorsque j’ai pris un embranchement en direction de la Zec Collin. Mais avant, un mot sur le salon de la moto…
En effet, je me suis rendu hier au Palais des Congrès en compagnie de quelqu’un pour qui j’ai beaucoup d’admiration. Ça a été vraiment un bel après midi pour discuter et faire des entrevues avec des passionnés de moto. Pour terminer, on s’est rendu chez Schwartz sur la rue St-Laurent à Montréal: je voulais faire découvrir la place à Jean qui avait bossé pas mal fort à faire les entrevues - un vrai pro! Je vous ferai part de tout ça bientôt. Mais avant, la dernière partie de la randonnée de Manaouane…
Il y a quelque chose d’un peu spirituel à faire de la moto aventure et je m’en remet souvent au Ciel pour le succès d’une randonnée avant le départ parce que les régions, je les découvre une à une sans trop de planification - le strict minimum.
J’avais été exaucé dans mes prières comme en témoigne cette mosaïque de photos que j’ai prises pendant cette dernière partie de randonnée qui avait été fort satisfaisante à tous points de vue.
Après avoir ajusté la suspension de la moto en fonction de la route (voir partie 3), j’ai continué quelques kilomètres sur le chemin de Manaouane. Mais j’étais encore pas mal loin de mon but: la Réserve de Manaouane. Encore une quarantaine de kilomètres sur ce chemin pas très commode. À moins de s’imposer un défi personnel – un peu comme se rendre à Parent juste pour dire qu’on l’a fait au moins une fois - je n’avais pas de raison valable de continuer sur cette route.
Tout au long du chemin, il y avait des indications qui annonçaient différentes ZECs. Pour faire changement, j’avais décidé d’aller voir ça et j’ai emprunté le chemin qui annonçait la ZEC Collin vers le kilomètre 20.
Tout un changement! Des chemins beaucoup plus intéressants pour faire de la moto aventure et pas achalandés du tout. J’avais le choix entre 3 chemins ou embranchements différents devant moi. Ouais, bon est-ce que j’allais me perdre dans cet enchevêtrement de sentiers? Une seule façon de le savoir. Quand faut y aller, faut y aller!
J’ai commencé par suivre l’embranchement le plus à gauche. Je me suis rendu le plus loin possible sur ce sentier en passant sur un pont, traversant des sections inondées par les digues de castors (y en a beaucoup et certaines sont tellement bien construites qu’on a peine à croire quelles sont fabriquées par ces p’tites bêtes) ou encore défoncées par l’écoulement de l’eau. Bref, une belle route pour la moto aventure avec des défis justes corrects sans avoir à s’arracher les bras dans des trous de bouette. Une belle randonnée en forêt.
Je me suis arrêté au Lac Hérelle; un cul de sac. Après avoir vu le Lac et la pancarte accrochée à l’arbre qui indiquait le cota de brochets, je me suis dit qu’avoir à refaire cette ride, je m’achèterais un permis de pêche et je passerais une couple d’heures à pêcher. Le problème quand on ne connait pas un secteur, c’est une fois sur place qu’on constate ce qu’on aurait pu y faire d’intéressant. Entk, quelque chose à essayer à un moment donné.
En retournant sur mes pas, j’ai vu un autre embranchement à partir de celui que j’avais emprunté plus tôt. Encore une fois, je me suis rendu le plus loin possible jusqu’à …un trou de bouette. “Non…pas question…pas aujourd’hui et pas avec une moto qui pèse plus de 200 kg (ou 550 lbs)”. Avec une petite double usage comme la 350 EXC-F que j’avais essayée plus tôt dans la saison j’aurais même pas hésité mais là, ce n’était pas le cas. Bon pas si pire que ça le trou de bouette d’après l’image à droite, mais le sentier s’était pas mal détérioré rendu là aussi.
Ça a été ma ligne de conduite pour le reste de la randonnée. C’est-à-dire: m’arrêter et faire demi-tour quand le plaisir pur de faire de la moto aventure risquait d’être dilué par une séance de lutte dans la bouette à essayer de déprendre ma moto; y faut savoir s’arrêter surtout quand on roule seul et en plus, il me restait 2 autres embranchements à explorer…donc je ne me privais pas du tout de découvrir de nouveaux sentiers.
C’est ce qui m’a amené à un pont, sur un autre embranchement, presque totalement défoncé. Il y avait des têtes de clous qui dépassaient de partout et on pouvait voir la rivière qui s’écoulait quelques mètres sous le pont tellement il était en mauvais état. “Hmmm…est-ce que ça vaut la peine de prendre une chance et traverser ce pont? Si je fais une crevaison, je vais m’haïr à mort surtout à 200 kms de chez nous au milieu de nulle part dans le bois. Ça vaut pas la peine.” Malheureusement, dans ce cas là, le sentier semblait encore intéressant de l’autre côté du pont. Je ne saurai probablement jamais ce que j’ai manqué!
Après une heure j’avais fait tous les tronçons de trail du premier embranchement. Ça m’avait confirmé que le détour par Saint-Michel-des-Saints en valait la peine!… et il en reste tellement à voir dans ce coin! Mais j’en avait pas encore fini avec le labyrinthe.
Je suis retourné vers le point de départ pour prendre le second embranchement. Le sentier du deuxième embranchement était pas mal sinueux et assez large pour un camion. Ça montait et ça descendait; des montagnes russes. Pour ceux qui aiment rouler vite et mettre à l’épreuve leur compétence en conduite hors-route, c’était une belle place pour ça. Le sentier devenait de plus en plus cahoteux avec des grosses pierres un peu partout pour finalement aboutir sur une exploitation forestière. Tous les arbres en bordure du sentier étaient couchés par terre…c’était pas tellement beau à voir, mais malheureusement, du bois, ça en prend pour construire nos maisons.
J’ai dû ensuite revenir en arrière: le chemin de bois s’arrêtait brusquement. Le troisième et dernier embranchement du labyrinthe était pas mal non plus. À un certain moment, j’étais au sommet d’une butte et je voyais au loin le chemin sillonner à perte de vue en flanc de montagne. J’avais hâte de voir où ça allait me conduire… mais avec une certaine appréhension quand même. C’est difficile à expliquer le sentiment qu’on ressent en faisant de la moto aventure: un mélange d’euphorie et de vertige, de peurs irrationnelles de l’inconnu et d’admiration devant les beaux panoramas que la nature nous offre.
Après une vingtaine de minutes à rouler, j’ai finalement abouti au kilomètre 29 sur le chemin de Manaouane. “Quoi!? Pas plus loin que ça!” Je me serais cru plus au nord, mais tant mieux… j’avais passé pas loin de 2 heures dans les trails et il était temps de retourner à St-Eustache.
Sur le chemin du retour, j’étais rendu pas mal téméraire après 2 heures de hors route et une couple de boissons énergisantes. Je me suis mis à dépasser les SUV sur le chemin de Manaouane. En dépassant un des camions, ma roue avant s’est mise à osciller en frappant une patch de sable! Ouch!! Je sais pas comment j’ai fait pour m’en sortir, mais j’ai eu la chienne de ma vie! Ça m’a tranquillisé jusqu’au retour sur l’asphalte.
Malgré ça, ça a été vraiment une belle ride, je la referais sans hésiter, mais y a tellement d’autres coins à visiter par là! Par exemple, le tour du Lac Taureau est, selon un amateur de 4 roues, une des plus belles places au Québec pour faire du sentier. J’en rêve déjà!
SVP, prenez un instant pour partager cet article.
Merci!
DSAQ
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