lundi 9 décembre 2013

Une p’tite dernière…deuxième partie

Un moment d’anxiété

Bon, comment j’allais m’en sortir?  Pas de téléphone pour appeler du secours et franchement, j’avais aucune idée qui j’aurais pu appeler à part ma femme mais elle se saurait probablement perdu dans le coin sans GPS.  Ma compagnie d’assurance?  La dernière fois que je les ai appelés pour un remorquage, j’étais sur la rue du Parc direction sud à Montréal.  J’ai attendu 4 heures!  Le remorqueur avait en plus pété la suspension avant de la moto en mettant trop de tension sur la courroie qui maintenait la moto en place.  Le comble: ça avait couté plus de 400$ pour me rendre à St-Eustache.  Donc, combien ça aurait couté d’où j’étais?  Ma compagnie d’assurance actuelle ne m’offre pas le service de remorquage dû à mes trop nombreux incidents.

Plusieurs malheurs avec mon ancienne moto et celle-ci, la plupart du temps à Montréal à l’heure de pointe.  3 fois je me suis fait rentrer dedans sur une lumière rouge.  Je me suis aussi fait barrer la route par un cave –et je pèse mes mots- qui tournait à gauche…il pensait qu’il avait la priorité!…et ce qui devait arriver arriva…BANG!  Même en appuyant de toute mes forces sur le levier de frein je n’ai pas pu éviter la collision.  Je m’en suis sorti avec un bon mal de tête.

Cet évènement m’a fait réfléchir sur l’efficacité des plaquettes de frein d’origine de la Versys, surtout après avoir fait l’essaie de la Rallye- la béemme freinait sur un 10 cent.  Depuis, j’ai changé pour des plaquettes de frein EBC HH qui ont plus de mordant.

Après tous ces accidents, j’ai fait des recherches sur Internet pour voir comment les éviter ou encore mettre toutes les chances de mon côté pour ne plus que ça arrive.  J’en suis venu à la conclusion que je devais être plus visible.  Je me suis débarrassé de mon casque noir pour un blanc et je me suis procuré une veste grise pâle.  Depuis, aucun incident. 

Je dois dire en passant que j’ai beaucoup de respects pour les gens qui portent des casques et vestes Hi-Viz (vert fluo).  À mon avis, c’est une preuve d’expérience, et sans aucun doute, on les voit venir de loin!

Bon je me suis écarté du sujet principal…la suite.

Ce qui suit est un enchainement d’évènements providentiels – comme si le destin était prêt à venir me donner un coup de pouce pour me sortir de ce mauvais pas.

Les quadistes…des anges sur 4 pattes.

Bon, où en étais-je?  Le pit de sable, la débarque, la chaine déraillée, l’huile qui coule… J’ai aperçu un gars qui avait l’air d’avoir ben du fun avec son VTT de l’autre côté de la montée Jackson.  J’ai essayé de lui faire des signes mais il ne me voyait pas.

J'ai marché en dehors du pit et j'ai pu le rejoindre juste comme il terminait de mettre son VTT dans sa remorque. 

Moi: "Eh! Salut! J'suis un peu mal pris.  Je suis tombé en moto et la chaine est débarquée."

Lui: "Veux-tu que je t'aide à sortir ta moto du pit?"

Moi: "Eh, et bien...oui certainement!". 

Il a descendu son 4 roues et il est venu me rejoindre à ma moto qui était cachée derrière la butte.  Il avait une courroie de déménageur, une petite, de 2-3 centimètres de large je dirais.  Il a attaché une extrémité de la courroie à la fourche de la moto et l’autre à son VTT.  En moins de 2 j'étais en dehors du pit sur le bord de la route. 

Wow!  Qu'est-ce que j'aurais fait sans ce gars!  J’étais vraiment très reconnaissant!  En même temps, ça m'a fait penser de mettre une courroie du même genre sous ma selle.  Qui sait?

Le gars, Patrick, m'a offert de me ramener en ville et me déposer dans un garage.  Je lui ai demandé de m’attendre 5-10 minutes, le temps de remettre la chaine en place et essayer de redémarrer la moto.

Un malheur en attire un autre. 

Alors je mets la clé de la moto sur la serrure de la selle pour accéder aux outils, je prends l’outil nécessaire pour desserrer la roue arrière, je remets la chaine en place, et je reprends la clé pour essayer de redémarrer la moto…CRAP!!  La clé était tout croche!  Je ne l’avais pas enlever de la serrure et j’ai dû m’appuyer dessus sans m’en rendre compte pendant que je travaillais à réinstaller la chaine.  La clé était complètement scrap.  Même après l’avoir dégauchie rien à faire: la clé était inutilisable.  Une autre bonne leçon, c’est-à-dire, apporter un double de clé quand je pars en randonnée.

Bon, pas le choix, j’ai dû repartir avec Patrick qui avait été très patient tout ce temps.  Il m’a déposé à un garage à Chatham(?).  Ce qui m’a permit de passer à la prochaine étape.  J’ai remercié Patrick en partant pour tout ce qu’il avait fait pour m’aider.  Il m’a dit pendant le trajet que si jamais une telle mésaventure lui arrivait, il serait bien content lui aussi que quelqu’un l’aide.

Au Garage.

Quand je suis arrivé au garage, le propriétaire mettait la clé sur la porte, il était midi (un samedi).  Je lui ai expliqué que j’avais eu un pépin et il a pris le temps de m’appeler un taxi.  Je l’ai remercié et j’ai attendu à l’extérieur. 

Idéalement, en repensant au scénario idéal, c’est-à-dire: si j’avais eu mon téléphone, ça m’aurait pris aussi le numéro de téléphone du taxi de la place: dans ce cas la centrale de taxi la plus proche était celle de LaChute.  Si on est pas trop enfoncé dans le bois, un taxi peut être d’un bon secours et rapidement.

Après quelques minutes, le taxi était arrivé.  La ride jusqu’à St-Eustache m’avait couté 90$.

Aller chercher la moto.

En arrivant à la maison, j’ai appelé chez Loutec à St-Eustache pour savoir s’ils auraient pas une remorque pour moto.  Le gars au téléphone ne savait pas trop.  Il fallait que j’aille sur place pour voir.  J’ai rassemblé mes affaires: j’ai amené le double de la clé de la moto et des courroies pour maintenir la moto en place sur la remorque. 

Je suis parti avec ma femme et mon gars de 16 ans (j’ai réussi à l’arracher à son jeu vidéo!) et je suis allé chez Loutec.  La remorque était parfaite!  Elle avait même une rampe à l’arrière qui me permettrait de monter la moto dans la remorque.

Donc, on a accroché la remorque et on est parti vers Chatham, direction Montée Jackson pour aller chercher la moto.

Une fois arrivé sur les lieux, j’ai fait le test que je voulais faire plus tôt, c’est-à-dire, redémarrer la moto et voir si j’aurais pu retourner à St-Eustache en moto.  J’ai demandé à ma femme de garder un œil sur la moto pendant que je faisais tourner le moteur.  “Arrête!  Arrête!”.  L’huile coulait de partout! 

Bon, on range tout, on met la moto dans la remorque et on retourne à la maison.  Avec l’aide de mon gars et de ma femme, on était pas trop de trois personnes, j’ai monté la moto dans la remorque et j’ai installé les courroies pour la maintenir en place. 

Pendant le retour, après quelques kilomètres, je me suis arrêté pour vérifier si les courroies étaient encore bien tendues.  Une chance!  Seulement une sur trois retenait encore la moto adéquatement!  J’ai pris plus de temps à faire des nœuds après avoir retendu les courroies pour éviter qu’elles se desserres encore.

***

Avec le recul, j’ai fait une erreur qui m’a causé pas mal de trouble.  J’avais vu des morceaux de métal, des pièces cassées par la chaine quand elle a déraillée.  Je ne les ai pas tous ramassés, mais j’aurais dû le faire.  Ça m’aurait sauvé du travaille et un peu d’argent…à suivre.

***

Le coût total.

En arrivant à la maison, on a descendu la moto et je suis allé reporter la remorque.  Total: 35$ taxes incluses pour louer une remorque.  Ajoutez environ 20$ de gaz, donc 55$ pour remorquer la moto moi-même au lieu des 400$ d’une expérience précédente!

Par contre, il faut ajouter le 90$ de taxi…donc 145$.  Idéalement, si jamais une situation semblable devait se reproduire, j’aurais juste à appeler ma femme pour qu’elle aille chercher la remorque chez Loutec et venir me rejoindre.  J’aurais sauvé la ride de taxi.  Hmmm pas sûr qu’elle apprécierait…faut vraiment que mon gars prenne son permis!

En tout cas, j’ai eu la réponse à une question que je me suis souvent posée:  comment je vais m’en sortir si jamais la moto me laisse tombée pendant une randonnée?  La réponse: pas si mal…pour cette fois-ci.

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